Statue Moai, Tangatanga, Île de Pâques H. 42 cm Provenance : Vente Bonhams, Los Angeles, 5 décembre 2017, lot 35. "L'Île de Pâques est-elle le cri ultime, affleurant en surface, d'une civilisation engloutie, d'une Atlantide océanienne ? Ces hommes qui édifièrent ces terrasses sans ciment et sculptèrent ces dieux avec un seul outil." Paul Morand, préface du catalogue d'exposition du 21 juin 1935 du Musée d'ethnographie du Trocadéro dédiée à l'Ile de Pâques. De toutes les sculptures en bois de Rapa Nui, les figures masculines naturalistes connues sous le nom de moai tangata, avec leurs têtes agrandies, leur position frontale et leurs estomacs proéminents, présentent la ressemblance formelle la plus étroite avec les figures en pierre bien connues de l'île. Selon l'étude, Treasures of Easter Island, de Catherine et Michel Orliac, fournissant des comptes détaillés du nombre de survivants de chaque forme de figure en bois, créés avant 1880, le moai tangata est l'une des formes les plus rares, représentant seulement 3% des statuettes anthropomorphes en bois connues de l'île de Pâques avec seulement dix exemplaires référencés. Cette rare statue masculine à la puissance imposante et figée, présente une légère inclinaison du torse - accentuée par un ventre proéminent- comme dictée dans la continuité du visage massif rectangulaire, duquel émane une forme de férocité et d'autorité. L'expression saisissante du visage est accentuée par les pupilles d'obsidienne cerclées d'os, par le mouvement de la bouche aux lèvres fines tombantes laissant apparaître une belle dentition limée. Le front est orné en son sommet d'une alternance de belles scarifications circulaires. Les jambes semi-fléchies insufflent au personnage immobile, la capacité imminente de bondir. Kjellgren révèle l'importance de cet objet sacré pour ses propriétaires originels de Rapa Nui, qu'il dépeint comme des figures d'ancêtres ou d'autres êtres surn