FERNAND LÉGER (1881-1955) LA FEMME AUX OISEAUX Gouache et encre sur papier Signée du monogramme en bas à droite Gouache and ink on paper; signed with the artist's monogram lower right 29,8 X 44,8 CM • 11 3/4 X 17 5/8 IN. Une attestation d'inclusion de Madame Irus Hansma, en date du 13 février 2021, sera remise à l'acquéreur, un certificat du Comité Léger, en date du 24 décembre 2020, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France. ŒUVRE EN RAPPORT Fernand Léger (1881-1955), Composition aux deux papillons (La femme aux papillons), 1943, huile sur toile, 73 x 92 CM, The Art Institute of Chicago (inv. 20 C 1988.503) puis vente, Sotheby's New York, 6 mai 2004, lot 140. "Comment je conçois la figure. On aurait aussi bien pu changer ce titre et décider de celui-ci : 'Le trousseau de clés dans l’œuvre de Léger', ou encore, 'La bicyclette dans l'œuvre de Léger'. Cela veut dire que pour moi la figure humaine, le corps humain n'ont pas plus d'importance que des clés ou des vélos. C'est vrai. Ce sont pour moi des objets valables plastiquement et à disposer suivant mon choix. On doit reconnaître que les traditions picturales qui nous précèdent - la figure et le paysage - sont lourdes d'influences. Pourquoi ? C'est le paysage dans lequel on a vécu, ce sont les figures et les portraits qui ornent les murs, d'où la valeur sentimentale au départ qui a permis l'éclosion d'une quantité considérable de tableaux bons ou mauvais, ou discutables. Il a fallu pour y voir clair que l'artiste moderne se détache de cette emprise sentimentale. Nous avons franchi cet obstacle : l'objet a remplacé le sujet, l’art abstrait est venu comme une libération totale, et on a pu alors considérer la figure humaine non comme une valeur sentimentale mais uniquement comme une valeur plastique. Voilà pourquoi dans l'évolution de mon œuvre de 1905 à maintenant, la figure humaine reste volontairement inexpressive. Je sais que cette conception très radicale de la figure-objet révolte pas mal de gens, mais je n'y puis rien. Dans mes dernières toiles, où prennent place des figures liées à des sujets, peut-être trouverez-vous que la figure humaine aurait tendance à devenir l'objet majeur. L'avenir dira si cela est meilleur plastiquement ou si c'est une erreur. En tout cas le dispositif actuel est toujours dominé par des valeurs contrastées qui doivent justifier cette évolution." Fernand Léger, Fonctions de la peinture, textes classés thématiquement et préfacés par Roger Garaudy, Éditions Denoël-Gonthier, Médiations, Paris : 1965, p. 78. "How I perceive the figure. This title could very well have been changed to: 'The key ring in Léger’s work,' or 'The bicycle in Leger’s work.' By that I mean that the human figure, the human body, is no more important to me than keys or bicycles. Truly. These are plastically valid objects that I may use as I see fit. We must accept that the pictorial traditions that precede us - the figure and the landscape - are charged with affect. Why? It is the landscape in which we have lived, these are figures and portraits that hang on the walls, from which arose the initial sentimental value that has spawned a considerable number of good, bad, or debatable paintings. To form a clear idea, modern artists have had to disengage from this sentimental influence. We have overcome this obstacle: the object has replaced the subject; abstract art ushered in a total liberation, and the human figure can now be considered not as a sentimental value, but solely as a plastic value. This is why the human figure has remained intentionally inexpressive in my work as it has progressed from 1905 to the present. I know that this very radical conception of the figure-object outrages many people, but I can do nothing about it. In my latest paintings, which depict figures linked to subjects, perhaps you will find that the human figure tends to become the main object. The future will decide if this is a plastic improvement or if it is a mistake. In any case, the current system is still dominated by contrasting values that must justify this progression." Fernand Léger, Fonctions de la peinture, texts classified thematically and prefaced by Roger Garaudy, Éditons Denoël-Gonthier, Médiations, Paris: 1965, p. 78.