LOT 107 CHINE DYNASTIE SUI (581 - 618)
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Translation provided by Youdao
CHINE DYNASTIE SUI (581 - 618) Exceptionnelle sculpture en marbre blanc de patine beige nuancée de brun, représentant Guanshiyin, déesse de la compassion dont le nom signifie «qui perçoit les sons du monde», souvent abrégé en Guanyin, forme chinoise féminine du dieu Avalokiteshvara.La divinité souriante, aux yeux mi-clos, se tient debout sur une fleur de lotus épanouie, posée sur une base formée par un lotus inversé, son corps ébauchant un léger tribhanga,triple déhanchement.Elle tient dans sa main gauche, le long du corps, le vase à eau lustrale, un des trésors du bouddhisme, tandis que la droite, levée contre elle, tient la branche de saule, un autre de ses attributs.Elle est parée de nombreux bijoux, pendants d'oreilles, pectoral, longs colliers s'entrecroisant au niveau de la taille et retombant sur sa robe, ceintures orfévrées. Ses cheveux, relevés en un haut chignon, sont ceints d'un diadème qui retient le voile retombant sur ses épaules et présente trois médaillons lotiformes, celui du centre portant le caractère Fo, Bouddha. Sur son cou, sont bien visibles les trois plis de sagesse,une des marques de la bouddhéité.Il est possible que la base lotiforme rapportée soit quelque peu plus tardive. Sculptée sur tout son pourtour, elle est de style légèrement différent, quoique de même matériauet de patine similaire.H. 128,5 cm - L. 45 cm - P. 20 cmH. avec socle : 146 cm(Sur son socle)PROVENANCECollection particulière parisienne de Monsieur L. constituée sur trois générations depuis la fin du XIXe siècle.Rapport de condition et photossur demande uniquementDécouverte d'une sculpture historique de la dynastie SuiLe bouddhisme en Chine Cette importante sculpture en marbre blanc patiné est un très bel exemple de la sculpture bouddhique à l’époque de l’apogée de cette religion en Chine, où elle pénétra après un long périple à travers l’Asie. Originaire de l’Inde du nord, le bouddhisme fut fondé au VI e ou V e siècle avant J.-C., par Siddhartha Gautama, un prince de Kapilavastu, dans l’actuel sud du Népal ou nord de l’Inde, qui renonça à sa vie de luxe pour rechercher l’illumination et dispenser un enseignement à une communauté de moines itinérants qui vont peu à peu diffuser ce qui deviendra la religion bouddhique. Celle-ci va d’abord se propager en Inde du nord puis du sud pour ensuite aller vers l’Extrême-Orient, selon deux grands axes portant chacun un courant à l’expression très différente. Le long de la trajectoire sud se diffuse vers l’Asie du sud-est, le bouddhisme Theravada (des anciens), école du Petit Véhicule, Hinayana, où seul le Bouddha est révéré et figuré. La trajectoire nord voit se propager les tra - ditions Mahayana (du Grand Véhicule) et Vajrayana (véhicule du Diamant, au Tibet). Ces écoles donnent naissance à tout un panthéon où bouddha du passé, présent et futur côtoient d’innombrables bodhisattva et autres déités protectrices. Le bouddhisme Mahayana est attesté en Chine dès le II e siècle de notre ère. Mais c’est avec la dynastie des Wei du nord (386 - 534), peuple Tabghach d’origine turque qui envahit et unifia un temps la Chine du nord, que le bouddhisme connut un essor considérable. A la fois désireux de se siniser en adoptant les institutions et traditions chinoises, dont le taoïsme, les souverains Wei virent dans le bouddhisme, dès le milieu du V e siècle, un instrument de légitimation et d’affirma - tion de leur pouvoir, et l’adoptèrent comme religion d’état. On vit alors se multiplier monastères et grottes bouddhiques, où abondaient pein - tures et sculptures, ces dernières rupestres ou en ronde-bosse, en stuc, pierre ou bois, le plus souvent revêtues de polychromie, et représentant Bouddha, Bodhisattva, disciples et assistants. Révélant au tout début une certaine influence des styles indiens, ces représentations se sinisèrent rapidement au cours des IV e -VI e siècle et poursuivirent leur essor, notamment avec l’impératrice Wu Zetian (690 - 705) de la dynastie des Tang (618 - 905), seul empereur féminin de toute l’histoire de la Chine, qui alla même jusqu’à s’identifier à Maitreya, le Bouddha du futur, à des fins également politiques. Son règne vit une prolifération de sculptures bouddhiques, que l’on disait à son image. La communauté religieuse bouddhique devint ainsi progressivement très puissante, malgré quelques périodes de rejets violents au fil des siècles. La période du début du VII e siècle au milieu du IX e siècle est d’ailleurs considérée comme l’âge d’or du bouddhisme en Chine. Mais cette puissance signa peu à peu son déclin. D’une part, cette religion présentait des caractéristiques en désaccord avec l’idéal moral et social façonné par le confu - cianisme ; d’autre part, le coût financier et social induit par les monastères était consi - déré par beaucoup comme prohibitif. Ce déclin s’amorça à partir du milieu du IX e siècle. Le bouddhisme ne disparut pas pour autant, mais s’éloigna des hautes sphères du p
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