MAURICE UTRILLO (1883-1955)La maison de chaume, à Montmartre, vers 1918Huile sur Isorel contrecollé sur panneauSignée en bas à droiteOil on masonite laid on panel; signed lower right37 X 49,5 CM - 15 X 20 1/8 IN.Un certificat de la Galerie Paul Pétridès, en date du 11 avril 1962, sera remis à l`acquéreurL`association Maurice Utrillo a confirmé l`authenticité de cette œuvreUn certificat de l`association Maurice Utrillo sera remis à l’acquéreurPROVENANCECollection Léon Charbonnier, LyonCollection Julien Charbonnier, LyonBesch Cannes, 12 novembre 2011, lot 157Acquis lors de cette vente par l`actuel propriétaireCollection particulière, FranceBIBLIOGRAPHIEPaul Pétridès, L`œuvre complet de Maurice Utrillo, Paris, 1959-1974, Tome II, planche n° 734, p. 222ŒUVRES EN RAPPORTMaurice Utrillo (1883-1955), rue Saint Vincent et la maison d`Henri IV à Montmartre, vers 1912, huile sur toile, 61 x 50 CM, collection particulièreMaurice Utrillo (1883-1955), la chaumière d`Henri IV, rue Saint-Vincent à Montmartre, 1913, huile sur toile, 79 x 58 CMSi Montmartre ne devait retenir qu’un seul de ses prétendants, ce serait Maurice Utrillo. L’enfant de la Butte n’a eu de cesse que d’admirer son quartier, ses habitants et ses immeubles, tel un Monet, admiratif de sa cathédrale de Rouen, qui change en fonction de l’heure de la journée. Focalisé sur le traitement de la couleur, Utrillo met à profit son environnement et nous dresse un portrait, certes mélancolique, mais fidèle, des rues parisiennes. Notre composition, La maison de chaume à Montmartre, peinte vers 1918, en est un bon exemple. Véritable témoin de l’évolution urbaine, Utrillo laisse en héritage une cartographie précieuse. Ici, la maison dite d`Henri IV y est représentée, tout comme Utrillo s`est appliqué à peindre en 1914 la maison de Berlioz. Nombreux changements ont eu lieu dans le quartier au cours du 19e siècle, en commençant par son annexion par la ville de Paris en 1860. Malgré cet évènement, Montmartre conserve son caractère reclus de village dont Utrillo connaît les moindres recoins et anecdotes. Notamment qu`à l`angle de la rue Saint-Vincent et de la rue du Mont-Cenis, une simple maison en apparence était l`ancienne résidence du compositeur Hector Berlioz (1803-1869) de 1834 à 1837, mais surtout l`atelier du peintre Georges Braque (1882-1963) en 1911.Ces maisons et ces rues sont donc un symbole de la communauté bohémienne de Montmartre. L’ambiance retranscrite, si particulière et propre à Utrillo, fonctionne comme une madeleine de Proust, et comme le note le premier marchand du peintre, Louis Libaude, "Maurice Utrillo évoque, pour tout parisien sensible, la nostalgie de la ville natale, son ciel malade, ses maisons résignées. […] Ses paysages sont souvent des rues, vues en enfilade et dont le lointain se perd en menus détails. Parfois aussi il nous montre simplement un mur, quelques arbres et le ciel. C’est assez pour être un poète et un peintre"."cité in" G. Coquiot, Cubistes, futuristes, passéistes : essai, sur la jeune peinture et la jeune sculpture, Paris, 1914, p. 191."30000