RHÔNE. Jacques IMBERT-COLOMÈS (Lyon 1729-1808), commandant militaire de Lyon jusqu'en février 1790, il réprima sévèrement les émeutes populaires à Lyon.Lettre autographe signée (minute avec corrections), 10 pp. ½ in-folio. Bourg-en-Bresse, 23 février 1790.[Après les fortes gelées de l'hiver 1788, la ville de Lyon est confrontée à la crise économique et à la misère. Exerçant les fonctions de commandant militaire de Lyon d'avril 1789 à février 1790, Imbert-Colomès réprime les émeutes populaires et la révolte paysanne de la Grande Peur en Viennois, formant une troupe de garde nationale à lui dédiée, les muscadins, qui le protègent dans un Lyon de plus en plus troublé. En février 1790, la foule s'empare lors d'une émeute des réserves d'armes de l'Arsenal et pille les maisons de bourgeois, dont la sienne. Menacé, il démissionne et s'enfuit vers Bourg-en-Bresse].Très longue lettre justifiant sa conduite lors des émeutes de février 1790, rédigée quelques jours après sa démission et après s'être réfugié à Bourg-en-Bresse. " L'événement Le Désordre arrivé à Lyon le 7 de ce mois a été totalement dénaturé dans quelques journaux et surtout dans celui du Patriote françois en datte du 14 février. Ce journaliste m'inculpe et me donne des torts que je n'ai pas. L'accueil honorable que vous m'avez fait, et les marques de bontés que je reçois journellement de vos concitoyens, exigent, messieurs, que je me justifie à vos yeux et aux leurs [] ".Important document historique sur Lyon au début de la Révolution. Il s'agit du brouillon du texte destiné aux officiers municipaux de Bourg-en-Bresse, publié en 1790.